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Morgan : 

Il fixait la scène, et ne broncha pas. Et, comme tout ce qu'il y a de plus naturel, il s'assit de nouveau, puis plus rien. Il regardait. Et c'est tout.

-...Erreur...

Il se redressa de nouveau, et alla vers Cooper. Il le poussa d'une grande violence contre le mur, mais il fit en sorte qu'il n'est pas mal.

-Il n'a rien. Il guerrira. Il fait un malaise. Il n'a rien, je le sais. Son organisme ne subit rien, il n'a aucunes hémorragies . Laisse-le. 

- Cooper -

Lorsque je l'entendis venir, je fermais les yeux, en soupirant un grand coup. Je fus très surprit, mais m'y attendais finalement. Je fus projeter contre ce même mur, mais le choc fut amorti par ma couche de vêtement. Bon, il n'y avait pas été si fort que ça, non plus. Mais j'étais très étonné par la puissance qu'il pouvait contenir.

Je ravalais ma salive, fixant le gamin à côté. Un malaise était terriblement inquiétant, oui! Et comment pouvait-il être sûr de ce qu'il avançait, hm? J'étais assez furieux, mais ne disais rien, et ne bougeais pas. Je restais conte le mur en regardant le gamin, et en espérant qu'il ne lui arrive rien.

-Il n'a rien. Ses deux valvules ventriculo-articulaires vibrent encore.  Je le vois. 

Il s'approcha de nouveau vers Cooper. Il prit son bras, et le serra fort, fort, fort...

-Arrête...arrêtez de me regarder comme ça...tous...tous, vous faite tous ça...

Soudainement, des tremblements dominèrent son corps. Il se mit en boule et s'arracha soudainement les cheveux.

-STOP ! Stop...

- Cooper -

J'ouvrais de grands yeux, quelque peu perplexe et terrifié en même temps. Ma respiration s'accélérait, je ne savais réellement pas ses véritables intentions. Quand il s'approcha de moi, je reculais d'avantage. Mais il me saisit le bras, qu'il serra très fortement. Je me mis à le repousser, de toutes les façons que possibles, mais rien n'y fit. Il s'arrêta de lui-même lorsqu'il comprit ce qu'il faisait. Etait-il schizophrène, ou truc du genre? Je le craignais.

Il se releva de nouveau. Il alla s'asseoir sur le banc, et il s'allongea dessus. 

-Le bus ne va pas venir. Je le sais. 

Il resta contre lui-même, les poings serrés, la haine dans ses yeux.

-Tu as quel âge ? Dit-il.

- Cooper -

Je le regardais partir, sans bouger. Je n'aurais bouger pour rien au monde. En touchant mon poignet, je le regardais, parfois lançais des petits regards furtifs vers le garçon, toujours allonger à côté de moi. Lui, était-il un télépathe, ou truc du genre pour voir ce genre de chose? Ou avait-il juste beaucoup de chance? Au fond, j'étais intrigué, mais aussi anxieux de savoir. Je n'ai pas posé la question. J'ai simplement répondu à la sienne, malgré une forte hésitation.

" - 23 ans." ais-je marmonné

-Moi, j'ai seize ans.

Il resta assis. Et puis, il continua à poser des questions  : 

- Ton nom ? 

Il commença à se balancer de l'avant vers l'arrière, en gardant la tête droite.

-Tu as une passion ? Tu aimes le café ? 

Il lorgna sur sa veste.

-Ta veste sens le café. 

- Cooper -

Hésitant, il me suffisait de le regarder un peu pour comprendre que l'hésitation n'était clairement pas une bonne idée. Je ne comprenais pas ce qu'il comptais faire avec les informations que je risquais de lui donner. En fait, je ne veux pas savoir. Alors j'ai tout simplement croisé les bras, et j'ai attendu. Je lui rendais ce regard froid et dur, et ne répondais à rien. Mais mon regard vacilla vers ma veste lorsqu'il me fit la remarque. Comment ça, elle sent le café..?

J'ai secoué la tête, et je me suis remis à le regarder, bien décidé à ne pas cracher le morceau, à ne rien dire. Dans un sens, je me disais qu'au moins j'aurai le cœur net de savoir s'il et vraiment télépathe, ou non.

Morgan : 

-Tu sens le café...Sur toi, tu as tes clefs, ton portable, un couteau, et du fric. Erreur...Erreur...

Il se penche un peu plus vers lui. Avec ce genre d'inconnu, Morgan était curieux. Ce n'était pas toujours qu'on lui causait.

Dans la solitude, vaste et douloureuse qu'il subissait depuis des années, le dialogue l'avait manqué. Ouïr la voix d'une personne, d'un homme, d'un ami, voilà ce qu'il n'avait pas. De la sociabilité.

-Morgan...Je m'appelle Morgan...

- Cooper -

A chaque fois qu'il rajoutait quelque chose de juste, je me montrais stupéfait. Et même si j'étais sûr de la vérité qu'il imposait, je farfouillais mes poches à la recherche de l'objet dévoilé.

Lorsqu'il s'approcha de moi, je ne bougeais pas mais, ne reculais pas non plus. Dans un sens, je ne pouvais pas vraiment, j'étais collé au mur. Mais je restais assis par terre, bien droit, la tête haute et le regard toujours aussi strict, un regard qu'un adulte porterait sur un enfant pas très sage. Mais j'avais l'impression de me méfier encore plus de lui, et en même temps de le pardonner lorsqu'il m'exprimait son nom. Je réfléchissais, longuement, puis répondais :

" - M'appelle Cooper."

Au moins, les présentations étaient déjà faites.