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Morgan : 

-Merci.

Morgan avait vu souvent dans les films que, quand une fille.voulait remercier un garçon, elle lui faisait un bisou sur la joue. 

Tandis que Cooper se retournait de nouveau, d'une grande délicatesse et d'une fragilité enfantine, Morgan attrapa le col de Cooper, déposa ses lèvres sur ses bellesjoues rouges, et l'embrassa tendrement.

-Merci.

- Cooper -

Ce fut comme un choc presque électrique. Je remerciais le ciel qu'il n'y ait pas beaucoup de personnes intéressées à notre tapage, surtout pour voir ça.
J'ai rougis d'un seul coup, passant deux doigts sur ma joue, avant de soupiré de manière exaspéré.

" - On ne fait pas ça, Morgan. On ne se connaît pas."

Il était vraiment... Etrange. Oui, ça allait être difficile de s'occuper de lui la journée.

Morgan : 

-Pourquoi ? Je t'aime bien. Il y a quelque chose à cacher ? 

Morgan, un grand sourire enfantin aux lèvres, laisse entendre un rire jeune et rafraîchissant. Il se gratte la tête, et fixe Cooper d'un œil curieux.

-Je t'aime bien.

- Cooper -

Je soupire. Je vais tenter de lui expliquer :

" - Tu me considère simplement comme... Un ami? J'en sais rien. Mais ce genre de truc, là, on ne le fait pas. Pas aux gens que tu rencontres comme ça, c'est pas correct. Tes parents ne t'ont jamais appris ça?"

J'ai penché la tête d'un côté. Le bus s'arrête. Bah, nous étions déjà arrivé? Je fixe dehors par l'intermédiaire de la vitre, puis incite Morgan à descendre. On parlera au chaud, à l'intérieur de l'arcade.

-Des parents ? C'est quoi ce...Aaaaaaahh. L'embryon artificiel, tout ça tout ça, la donneuse et tout ? Non. Jamais.

Morgan pensait vraiment que tout le monde était au courant de sa vraie nature, de ce qu'il était. Alors, il trouve ça forcément étrange que Cooper ne sache rien, mais pas peur de le vexer, il ne dit rien.

- Cooper -

Dehors, je me figeais d'un seul coup. Il marchais derrière moi, et il faillais presque me rentrer dedans. mais je n'ai rien dit. Donc... Il n'avait pas de parents? Je ne comprenais pas tout... venait-il d'une mère porteuse? J'ai secoué la tête. Tant pis.

J'ai sorti les clés de la salle de ma poche, et je l'ai ouverte. J'ai laissé Morgan rentrer en premier, puis j'ai refermé la porte derrière nous. Je ne devais pas ouvrir la salle avant l'heure, mais je devais y être bien avant, pour m'occuper du bar, du ménage, tout ça tout ça.

" - Fais ta vie, Morgan. Tu peux jouer aux jeux, si tu veux."

Je décrochais de mon trousseau une petite clé. Je n'allais pas le faire payer les bornes d'arcades, et préférais lui donner la petite clé qui permettait d'y jouer sans dépenser un sou.

Morgan : 

-Tu ne veux pas que je t'aide ? 

Il prend les clefs, les regarde de travers.

-Je peux t'aider, tu sais. Regarde, tous les cartons que tu dois porter. Ils pèsent...entre 2.39 kg, et 6.27 kg. C'est lourd. Je t'aide.

Morgan sourit et reporte mes clefs à sa poche.

-Je peux, dis ? 

- Cooper -

" - Ne t'inquiète pas, je m'en sortirais. Je n'ais pas besoin de ton aide, va jouer ailleurs pendant ce temps."

J'avais la mauvaise manie de séparer ma vie sociale avec mon boulot. Je n'aimais pas que l'on traine dans mes pattes tandis que je travaillais, même si c'était pour m'aider, une bonne intention certes. Une mauvaise manie qui plusieurs fois m'avais couté assez beaucoup, finalement.

-Dans ce cas...

Il prend les clefs de sa poche, et se retourne, content.

-Merci Cooper ! 

Le large sourire sur le visage, il court vers la salle, ouvre la porte, et ses yeux brillent. Tant de jeux...

-Waaaahhhh...g...génial...

- Cooper -

J'étais content de le voir ainsi. Pendant ce temps, je prenais les cartons qu'il avait pointé. C'était nos distributions habituelles. Coca, ice-tea, des paquets d'Haribo ou de chips... Ce genre de connerie. Je les range correctement derrière mon bar, tandis que je repense au fait qu'aujourd'hui, je serais seul à tenir l'arcade. Je soupirais. Soit. Ce n'était pas vraiment si difficile.

Sous le bar, j'attrapais une bouteille de bière, dont je faisais sauté la capsule, que j'envoyais à la poubelle. J'actionnais la radio, et la musique se mit à résonner dans toute l'arcade. Des fois, c'était un mélange pop-rock d'un groupe tout neuf. Ou alors, une vieille chanson swing que j'aurais été capable de retrouver sur un vinyle.